Shari'fal Forum de la guilde Shari'fal (Conseil des Ombres) |
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| Tout commence par un rêve... | |
| | Auteur | Message |
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Shivall
Nombre de messages : 149 Age : 37 Localisation : Sous un ciel qui chiale ! Date d'inscription : 15/05/2006
| Sujet: Tout commence par un rêve... Mar 17 Oct - 18:31 | |
| Une forme étrange qui flotte entre deux eaux, une ombre, un souffle....
Tout va vite, trop vite !
Un lieu sombre et humide qui sent la pouriture, des arbres, visiblement des pin, un visage......
Tout s'arrête ! Un visage ombragé, indiscernable mais tellement famillier...
un souffle, un chant.....
Un nom, chuchoté d'un voix à la fois si faible, et si sonore...
Shiv' !
L'elfe se réveille brusquement, en sueur ! Il se passe les mains sur le visage à plusieurs reprise : Elles tremblent...
Il se lêve, lentement : Son corp est parcourus de frissons et sa vue se brouille par intermitence...
Une fois debout il enfile rapidement quelques habits, puis rédige deux courte missives : l'une est adressée aux Marchebrumes, l'autre au Dernier Rempart...
puis il lance un appel dans la nuit : Un Grand Sabre de nuit y répond... l'elfe grimpe lestement sur son dos, puis s'éloigne dans la nuit....
Pas un mot, pas une pensée, pas un sentiment...
Juste une idée, unique ! Une idée fixe :
Livy ! Ho bon sang, Livy...... | |
| | | Shivall
Nombre de messages : 149 Age : 37 Localisation : Sous un ciel qui chiale ! Date d'inscription : 15/05/2006
| Sujet: Re: Tout commence par un rêve... Mer 18 Oct - 23:37 | |
| Fendrall s'inquiétait beaucoup ces dernier temps...
D'abord Shivall n'avait toujours pas donné de nouvelles, et ça faisait plus d'une semaine, mais, en plus, sa lettre plus que sommaire ne lui disait rien qui vaille...
Il fallait qu'il enquète, il ne pouvait plus rester là à ne rien faire...
Alfred avait évoqué une étrange lueure au dessus de Dalaran et lui avait propsé son aide : il était temps de se mettre en route !
Se laissant doucement envahire par la force et la vitesse du guépard, il entreprit d'aller trouver le gnome.
Il ne pouvait qu'imaginer ce qui avait pû arriver à Shivall, et son instinct lui prédisait le pire... | |
| | | Alfred
Nombre de messages : 211 Date d'inscription : 12/05/2006
| Sujet: Re: Tout commence par un rêve... Dim 22 Oct - 23:37 | |
| La nuit était douce et fraîche dans les plaines de Dun Morogh. Alfred assis sur une pierre surélevée jetait un oeil vers son pays natal, blanc et pure, faisant encore semblant d’être lavé de toutes corruptions. Il réfléchissait calmement à la situation. Son maître ne l’enverrait pas à la mort, il en était certain. Bien évidemment, il n’avait aucune idée d’où provenait l’ordre d’envoyer quelqu’un enquêter sur ces lumières, et en y réfléchissant bien, cela aurait très bien pu être un piège. Maêlle se trompait rarement, il devait bien le reconnaître. Il hésitait, cela faisait presque deux semaines maintenant et il n’avait donné aucun compte-rendu à Darnath. Ce n’était pas sérieux pensait-il. Il se leva, décidé à partir et adviendrait ce qu’il adviendrait.
Les portes d’Ironforge s’élevaient devant lui. Derrière, comme à l’accoutumé, des combattants novices ou aguerris se jaugeaient les uns les autres de façon parfois particulièrement dangereuses. C’était semblait-il, une sorte de rituels auxquels s’adonnaient les gens dans tout Azeroth. Il faut dire que le monde n’avait jamais autant connu d’aventurier que ces deux dernières années. Les menaces d’autant plus appuyées de la Légion Ardente ne faisaient que renforcer ce phénomène. Être un héros était à la mode… Chacun avait ses motivations propres, mais tous voulaient sauver le monde ou le conquérir. Parfois le monde se révélait être une simple ville ou un univers tout entier, mais c’était en gros l’idée première des jeunes gens de l’époque. Alfred en faisait partie bien malgré lui. Un elfe au visage taillé à la serpe, assez grand, effilé mais avec une démarche souple et agile déboucha haletant des grandes portes. Il s’agissait de Fendrall, une anxiété appuyée se lisait sur son visage. « Alfred ! Te voilà… je t’ai cherché partout ! - Fendrall, content de te revoir d’nouveau ! T’as pas disparu longtemps c’coup-ci, à peine deux jours haha ! - Al’… Il faut que je retrouve mon frère, c’est très sérieux ! Je pars avec toi pour le Nord, on ne sera pas trop de deux, je pense… J’ai comme… Comme un mauvais pressentiment ! - Bien Fendrall ! À vrai dire, je comptais partir dès ce soir, mais il faut que je passe voir Maêlle d’abord, bien entendu… - Parfait, on se retrouve disons dans une demi-heure ? - Bien Fen’ ! » Fendrall était un ami et aussi le frère de Shivall Eldonvarch. Un jeune elfe très discret, à vrai dire, Alfred avait eu juste le temps de s’y attacher que celui-ci avait déjà disparu. Il l’avait aidé quelques fois par le passé, une amitié eut le temps de se développer entre les deux, une amitié sincère et naïve. Alfred avait toujours du plaisir à retrouver Fendrall et il sentait que c’était réciproque. Mais l’heure n’était visiblement pas celle de joyeuses retrouvailles, l’elfe était très inquiet à propos de son frère. Shivall était devenu par défaut un des nombreux maîtres d’Alfred dans l’art du combat. Un fière et brillant guerrier. Évidemment le gnome admirait plus facilement Selindia, l’empathie de cette dernière jouant, mais le style de l’elfe se rapprochait plus du sien, si on est tenté de croire qu’un elfe et un gnome, tout deux guerriers, peuvent se battre de la même façon. Dans un des deux cas, l’autre sautera moins souvent pour porter des coups…
Fendrall s’assit par terre et entreprit d’inspecter ses flèches, qu’il fabriquait lui-même, afin de patienter en attendant le retour d’Alfred. Même si il faisait des efforts pour ne pas paraître trop inquiet, une sourde angoisse lui oppressait la poitrine… Il connaissait son frère comme lui-même ! Jamais Shivall ne serait resté aussi longtemps absent sans donner de nouvelles, et laissant pour seule explication une lettre plus que sommaire… Le jeune elfe, d’habitude si insouciant, se sentait peu à peu gagné par une étrange et froide panique…
Une demi-heure plus tard, ils se mirent en route. Les magnifiques griffons d’Ironforge voguaient doucement dans le ciel étoilé d’Azeroth. En dessous, les Paluns, puis les hautes terres d’Arathis pour arriver finalement à Southshore, un des derniers bastions humains ayant survécu à l’invasion du fléau il y avait de ça maintenant quelques années. Fendrall, toujours soucieux et un peu faible physiquement comparé à son compagnon gnome, pris la parole. « Al’, nous avons tout ce qu’il faut ? J’ai très peur de ce que nous allons trouver vraiment. - Fendrall… Ne t’inquiète pas, je suis sûr que ton frère se porte comme un charme. - Je n’en suis pas aussi sûr que toi vois-tu… Tu sais… Les elfes ont un sixième sens pour ces choses-là. - L’même sens qu’fait qu’vous lisez dans les pensées ? - Oui entre autres… - Bien alors soyons sur nos gardes ! » Le gnome barbota dans son sac et leva les yeux vers Fendrall en souriant. « Bien, m’reste pas mal de bouffe, du genre “ragoût mystère” et “kebab de loup assaisonnés”. - Tu as bien ton bouclier ? - Toujours sur moi ! Sel m'a dit d'avoir t'jours plusieurs équip'ments à ma disposition… ça rend mon sac vach'ment lourd, mais j'fais avec haha ! » L’elfe ne semblait pas vraiment rassuré mais il était décidé de partir. Alfred proposa de commencer par Dalaran pour son enquête. Après tout c’était le plus proche et quand bien même, avec un peu de hasard, vu qu’il semblait bien faire les choses ces derniers temps, il pourrait tomber sur un indice concernant Shivall.
Dalaran… Une cité baignée par la magie antique, une faille grande ouverte vers l’outre monde par lequel vils démons pénétrèrent. Aujourd’hui une grande partie de la ville était en cendres. Et un bouclier infranchissable conservait le reste de la ville. Alfred n’avait que peu d’idée sur ce qui s’était réellement passé ici. Maêlle en savait visiblement bien plus, cela l’avait beaucoup inquiétée quand il lui avait mentionné la première fois. Enquêter… Si seulement le gnome avait su comment s’y prendre. Fendrall se servit de ses talents de chasseurs pour trouver une éventuelle trace de son frère, mais il n’en vit malheureusement aucune. Le gnome questionna un mage occupé à garder la zone, ce dernier semblait contrôler un golem. Il regarda le gnome d’un air indifférent, mais lui répondit tout de même : « Ici, il y a souvent des éclats lumineux… Mais je ne vois pas en quoi ça peut bien concerner un guerrier… Et encore moins un gnome ! - Les gnomes aussi savent faire d’la magie ! Répondit Alfred sans se démonter, il avait l’habitudes des railleries. - Hum… Sûrement pas vous en tout cas, fit le mage en lui lançant un regard méprisant. - Qu’importe… si vous voulez pas m’aider, j’vais d’mander à quelqu’un d’autres, y’a sûrement des mages plus sympa dans l’coin ! s’exclama le gnome en haussant les épaules. - Mais vous voulez sans doute parler de ces violents éclairs verts d’il y a une semaine… se résigna le mage, le gnome pensa qu’il avait devant les yeux un stéréotype de mage arrogant et prétentieux, ce dernier ne pourrait donc accepter qu’un autre parle à sa place, il était LE mage de la situation quelques soit la situation d’ailleurs… - Vert ? Hum… j’avais ret’nue bleu moi haha ! M’enfin qu’importe, ça doit être ça ! Vous savez un truc la d’sus ? - Cela a semblé quitter la boule de Dalaran puis ça s’est dirigé de façon je dirais… électrique, dans le ciel. Il paraîtrait que l’éclair a frappé le donjon d’Ombrecroc… fit l’humain en tordant du nez. Difficile de dire s’il s’agissait d’une manifestation purement magique ou tout simplement démoniaque. Les mages du coin débattent là-dessus. - V’s’en pensez quoi vous ? - Je pense que c’était purement magique. De mon point de vue, pour avoir bien vue le phénomène, je dirais que ça ressemblait à de la magie d’arcanes. La couleur viendrait de l’instabilité magique de la région. » Alfred était perplexe. Il n’y connaissait pas grand-chose en magie. Il aurait voulu la maîtriser, mais il ne s’était pas penché dessus. On lui avait toujours dit qu’il cognait aussi fort qu’il ne contrôlait pas la magie. Et il savait qu’il pouvait cogner très fort… Il jeta un regard curieux au mage, suivi d’un haussement d’épaules et d’un sourire gêné. L’homme roula des yeux et reprit : « Je veux dire par là que cet éclair a été lancé volontairement, dans quel but, je l’ignore, mais je me dis que vous êtes là pour le découvrir… fit-il en soupirant. Envoyer des gnomes, guerriers de surcroît, quelle idée stupide… - J’vous r’mercie l’mage ! Il y aurait été un temps, le gnome aurait très mal pris l’attitude de l’homme à l’égard des gnomes. Mais en ce temps-là, Alfred n’avait aucune confiance en lui et avait besoin de se prouver son utilité et par conséquent, celle de sa race entière. Il avait aujourd’hui assez évolué et appris pour se rendre compte que, malgré les railleries fortement agréables de Selindia et de bien d’autres personnes, sans les gnomes, les nains n’auraient pas eu des machines aussi sophistiquées et par conséquent, aurait eu plus de mal à aider l’alliance pendant la guerre. Sans parler qu’une prophétie aujourd’hui parlait d’un enfant apte à sauver le monde, cet enfant était un gnome, et en plus, il s’agissait de sa sœur. L’ego d’Alfred n’était pas devenu démesuré, mais disons qu’il avait de quoi avoir une minimum confiance en lui à l’heure actuelle, et les méchancetés gratuites lui passaient au-dessus. Ça l’amusait presque !
Il se tourna vers Fendrall, toujours aussi angoissé et perplexe. Il continuait manifestement de chercher une piste tandis que son fier loup gris, nommé Laïos, semblait humer l’air et grogner en direction de ce qu’Alfred jugeait être le Nord. Ce loup était en fait un jeune louveteau d’à peine 7 mois que l’elfe l’avait sauvé d’une mort certaine dans une mine de la forêt d’Elwynn. Très vite Laïos s’était montré un fier et fidèle compagnon qui, de plus, possédait un étrange 6eme sens ! Jamais les intuitions du loup ne s’étaient avérées fausses… Toutefois, le Nord est une direction très vague, et ils n’étaient pas tellement plus avancés… « J’ai comme le sentiment qu’ton loup veut aussi aller vers l’nord… T’as rien trouvé ? - Rien du tout… fit Fendrall en levant le nez vers le gnome, dépité. Et toi ? - J’pense que faut aller faire un tour au donjon d’Ombrecroc, l’éclair s’rait sois disant tombé là bas. P’t’être qu’on trouvera par hasard un truc sur Shivall. Je l’espère en tout cas. » Fendrall ne semblait absolument pas convaincu, mais n’avait nulle part où chercher. Il avait pensé fortement à Undercity, mais, cela semblait trop évident pour être la solution première. Il se résigna donc sans trop de peine à suivre le gnome. Ils partirent donc vers le donjon obscur, dans la forêt des pins argentés. Le mauvais pressentiment devenait oppressant, mais il fallait qu’il retrouve son frère… Peu importe les dangers à affronter ! | |
| | | Shivall
Nombre de messages : 149 Age : 37 Localisation : Sous un ciel qui chiale ! Date d'inscription : 15/05/2006
| Sujet: Re: Tout commence par un rêve... Lun 23 Oct - 16:22 | |
| Le donjon d’Ombrecroc… Il s’élevait à l’horizon, Alfred, Fendrall et Laïos avançaient doucement. Ils étaient maintenant en territoire réprouvé, bien que non agressifs, nos amis pouvaient très bien s’attirer les foudres des autres en un rien de temps. La haine entre la horde et l’alliance n’allait pas en s’estompant malheureusement, sans parler que les réprouvés semblaient agir de façon propre et s’étaient ralliés à la horde que par nécessité. Sylvanas n’était pas très clair. Laïos ne semblait pas dans son assiette, par moments, il se mettait à japper vers les fourrés sans raison apparente. Mais Fendrall savait bien qu’il y en avait une.
Effectivement, le hasard continuait de bien faire les choses… ou peut-être pas. Un groupe de réprouvés en haillons à l’air manifestement faible jetèrent ce qui semblait être un elfe sur le sol, le gardant à leur porté. L’un d’eux, celui qui semblait être le plus assuré, s’adressa directement au gnome. Alfred avait déjà dégainé ses armes, sa griffe fraîchement acquise ainsi qu’une masse assez percutante. Le réprouvé parlait dans un commun parfait, quoique légèrement édenté, il avait après tout été un homme par le passé. « Gnome ! Alfred, f’est bien fa ? » Le mort vivant souriait de toutes ces dents, ou du moins, de celles qui restaient. Le jeune guerrier ne répondit pas et garda un regard dur envers lui. Fendrall, sur ses gardes, se mit en arrière, Laïos lui, grognait abondamment. L’elfe au sol semblait extrêmement mal en point. A vrais dire, s’il n’était la longue chevelure et la peau bleu nuit, il aurait été impossible d’affirmer ce qu’était réellement cette créature. Le guerrier réprouvé, voyant que Fendrall observait le blessé d’un air appuyé, envoya à ce dernier un violent coup de pied dans le flanc… Un gémissement éteint se fit entendre en réponse. Le chasseur, dont les oreilles étaient parfaitement affûtés, reconnu la voix de son frère. Shivall… c’était lui au sol ! Une demi-seconde ! A peine un souffle… La flèche se retrouva encochée, l’arc fut tendu et enfin pointé sur le guerrier réprouvé… Alfred, se retourna brusquement vers Fendrall et se mit devant lui : - Non. Attention ! La flèche ne partit pas, mais le chasseur ne bougeât pas. Pas un mot, pas un geste ! Son arc et son regard perçant et dur restèrent pointés sur le mort-vivant. Pendant un instant, le temps fut comme suspendu… - Tu ferais mieux d’écouter ton ami, faffeur ! fit le réprouvé, il se tourna vers Alfred. On m’afait dit que tu étais d’un venre plus imprudent gnome ! Hahaha, mais cela ne fervira à rien ! - Que voulez-vous ? se résigna Alfred d’un ton énervé. - Toi ! » Maêlle avait raison se dit-il. C’était un piège. Et il n’avait pas cherché bien longtemps avant de tomber dedans. C’était bien trop simple…
À quelques lieux d’ici, un gnome accompagné d’un diablotin parlait à un certain mage de Dalaran et lui remettait une sacoche remplie de pièces d’or. Il n’y avait aucun hasard. La lumière n’était peut-être qu’une tout autre histoire, mais quelqu’un s’en était servi contre le gnome. Alfred ne savait quoi penser sur le moment, mais il ne se laisserait pas faire et il ne mettrait pas son ami en danger pour rien. Le plus étrange était la présence de Shivall.
Les réprouvés au nombre de trois ne semblaient pas très puissants. Au vue de leur accoutrement, l’un était mage, celui sur la droite, sa longue robe même déchirée semblait receler quelques runes sur sa couture. Celui de gauche était vraisemblablement un prêtre. Une aura de lumière planait autour de lui comme préventivement à une attaque. Son bâton dénoté une certaine puissance qui dit à Alfred de ne pas se fier aux apparences. Il avait déjà vu ce bâton dans les mains d’Erwin ou de Belldandy. Il l’aurait juré. Le troisième, celui qui s’était adressé à eux, portait un bouclier et une large épée recourbée. Un guerrier, sans aucun doute. Ils avaient affaire à un groupe organisé avec une force certaine. Le gnome ne pouvait rien, et Fendrall bien que voué à être un grand chasseur était loin d’avoir terminé sa formation. Laïos aurait pu les mordre, mais pas très longtemps, il était lui aussi encore bien trop jeune. Le combat semblait inévitable et dramatique. L’édenté repris la parole avec son sourire intangible. « Foilà fe que nous allons faire. Alfred, tu fiens avec nous et l’elfe ici présent s’en repartira avec fon frère. Hahaha. » Le jeune gnome vit ici sa seule chance : Accepter ce marché mettrait Shivall et Fendrall en sûreté, tandis que lui, il trouverait bien un autre moment pour partir. Il était d’un genre optimiste. Cela venait sans doute de sa naïveté. Mais il croyait dur comme fer que tout était possible tant que l’impasse ne se dressait pas clairement devant soi. Pour lui, attaquer dans l’immédiat était un chemin affublé de pierres saillantes et coupantes, donc infranchissable. Mais attendre patiemment une échappatoire en permettant à ses amis d’en sortir vivant offrait un chemin certes peu praticable, mais avec des cailloux beaucoup plus lisses. Seulement, il n’était tout seul à décider… Fendrall Ne l’entendais pas de la même manière : « Et qu’est ce que vous dites de ça : Vous partez rapidement en nous laissant l’elfe, et en échange on vous laisse votre « semblant de vie » sauf ? » Le guerrier réprouvé lui jeta un regard perplexe, puis éclata de rire ! En réponse un sifflement déchira l’air… Une flèche vint se ficher dans un arbre, à quelques centimètres de la tête du guerrier… Le chasseur réencocha immédiatement trois flèches à son arc et le tendis, visant chacun des trois Mort-vivant à la fois… « Tout de suite c’est mon drôle hein ? » L’un des réprouvés pris très mal la chose, le mage pour être exact. Une de ses paumes s’enflamma brièvement et un éclair de feu fut projeté sur l’elfe avant qu’il ne puisse faire quoi que ce soit. Il fut projeté en arrière, relachant la tension de son arme sous le choc et envoyant ses flèches se perdre quelques part entre les arbres. Laïos grogna de plus bel et devant cette attaque : Il ne pus se contenir et chargea le mage. Le guerrier s’interposa et envoya un violent coup de bouclier à la bête, qui poussa un long gémissement pour se retrouver elle aussi au sol. Mais le loup était plutôt coriace. Il se releva peinement. Alfred serrait ses poings sur ses armes, il ne pouvait rien faire et assistait impuissant au spectacle. Mais quand bien même il du mourir, il ne pouvait laisser ses amis ainsi, les laisser mourir devant ses yeux sans bouger le petit doigt. C’était un suicide, il le savait. « Pardonne-moi Maêlle… » Il se rua sur le guerrier réprouvé, l’étourdissant. Ce dernier fut quelque peu surpris par l’assaut. Dans une rage consumée, il lui entailla les deux genoux, où du moins, ce qui restait des genoux qui ne ressemblaient qu’à de vulgaires os. Le loup lui sauta à la gorge, faisant fit du mage qui incantait un nouveau pouvoir. Tout se passa très vite… Alors que le vil guerrier pliait sous les coups répétés des deux assaillants, le prêtre lui offrit un bouclier magique qui lui permit de se relever. Alfred ne réagit que trop tard, se maudissant d’avoir charger le guerrier en premier. Celui-ci venait de frapper Laïos et avait semblé pour le coup plus menaçant. Quelle idiotie. Ses récents combats avec la fraternité ne lui avaient donc rien appris ? Laïos mordit le réprouvé, lui encombrant ainsi un bras, ce qui laissa la part belle à Al qui passa sur le côté et alla frapper le prêtre toujours protégé de son aura. Le mage fini a cet instant son incantation et la projeta sur le gnome, le gelant sur place. Alfred se sentit pris au piège et continuait de pester contre lui-même et ses mauvais réflexes. Fendrall n’avait visiblement pas dit son dernier mot. Ignorant les blessures infligées par la boule de feu, il décocha une flèche qui alla se loger dans l’œil du prêtre, passant au travers du bouclier déjà cassé par Alfred. Le réprouvé poussa un rugissement et porta les mains à son visage. Il s’enleva la flèche d’un coup sec, et lança un jet d’ombre d’un simple geste de la main. L’elfe sentit son for intérieur brûler et s’effondra au sol. Le guerrier se débattit avec le loup, lui décochant un vif coup de pied et lui entaillant une patte avec son épée. La bête eut juste eut le temps de s’enfuir un peu plus loin, clopinant.
La magie enfermant Alfred prit fin. Il s’était préparé à sauter de nouveau sur le prêtre, mais son énergie et son souffle furent comme coupé. Il s’affala sur le sol pleurant intérieurement contre son obstination. Il aurait dû écouter sa sœur… Elle avait toujours raison, elle décelait le danger quand il y en avait un. Mais c’était trop tard… Alors qu’il sentait comme un poids lourd sur ses paupières, il vit ses amis inanimés sur le sol, et craint le pire. On l’emportait maintenant, il le sentait. Des rires décharnés se firent entendre, quelques crachas et plus rien. Seulement un écho et un sifflement retentissants qui signifiait qu’il ne se réveillerait pas de sitôt.
Fendrall se sentais peu à peu sombrer : Le sort d’ombre que le prêtre lui avait lancé le consumait de l’interieur. Il sentit Laïos qui était revenu retrouver son maître. Le loup gémissait et tenait à peine sur ses pattes. L’elfe réussit à grand peine à ouvrir les yeux et aperçut Shivall, toujours inanimé. Ils allaient mourir tout les deux, il le savait ! Déjà, il sentait sa conscience s’évanouir…
Une ombre, petite, surgit des buissons. Fendrall pensa aussitôt à Alfred, mais il fut déçu. Il ne vit qu’un visage plissé et acariâtre, un sourire de dément posé sur les lèvres. « B’jour Fendrall. Hum… vous êtes encore en vie donc. Bien… L’elfe ne pû parler, il arrivait à peine à comprendre ce que disait le gnome. Il aperçut le petit diablotin sur le côté, ce dernier semblait vraiment détaché du démoniste et moins soumis qu’à l’accoutumé. - Tue les Razkin ! s’exclama le démon. - Non ! Ils vont m’être utile. Ils doivent faire passer le message. Alfred est en danger. « Que lui avez-vous fait ? » Pensa Fendrall sans arriver à le formuler. Le gnome eu l’air de deviner sa pensée car il répondit : - Rien pour l’instant, j’ai juste besoin d’avoir une entrevu avec lui. - Tu es naze Razkin, naze ! Cela te coûtera de pas les achever ! Crois-moi ! - Ferme là Quzkin ! Et je suis Drefal ! - C’est ça… le diablotin persifla et se tourna d’un air boudeur et entendu. - Bien, l’elfe, ramène ton frère à la cité la plus proche, si tu arrives à tenir debout hahaha. Et fait passer le message à Maêlle Thaëmiss, à Tik et au reste de la fraternité ! Quant à Mooncall... faites savoir à Shivall, quand il sera en état de comprendre, qu’il faut qu’il lui passe un message : Gravius n’est pas le véritable ennemi. Je f’rais bien ici un sourire des plus machiavélique mais ça s’rait ridicule n’est-ce pas ? - J’entend tout perfide démon ! fit Shivall dans ce qui semblait être un râle d’agonie. «Mon corps est rompu mais mon esprit reste clair ! Quand ils vont savoir pour Alfred, ils vont tous venir le chercher ! Vous ne savez pas à qui vous avez affaire ! » - Hum… Je doute qu’ils savent où chercher… Mais c’est louable de leur part. Qu’ils viennent donc ! - Ouais c’est ça, qu’ils viennent et qu’ils t’écrasent comme un insecte misérable ! fit Quzkin. N’oublie pas que t’es encore faible hein ! - Mais nous ne sommes pas seul imbécile ! fit Drefal plein de colère, ces deux-là semblaient ne pas s’entendre, Fendrall releva cette chose particulière. Nous partons… À bientôt, on s’reverra j’en suis sûr ! »
Fendrall eu une dernière pensée claire et troublante : Ce Gnome ressemblait tellement à Alfred, si ce n’était cette robe et ce visage machiavélique ! « Alfred » pensa t’il… Qu’allait il lui arriver ?
Alors qu’il sombrait définitivement, l’esprit rongé par l’ombre, et que Shivall se mourait lentement mais sûrement, perdant la vie par ses nombreuses blessures, un étrange phénomène eu lieu : Les médaillons que les deux elfes portaient autour du cou commencèrent à s’illuminer… Ils passèrent rapidement du noir à une couleur dorée, dégageant une chaleur appaisante qui se répandit tout autour d’eux.
Les quelques démons et esprit malfaisant qui se trouvaient là furent prit de panique : Une débandade sans noms eu lieu, emplissant la forêt des pins argenté de cris et d’hurlement de frayeur démoniaque…
La lumière Se concentra pour ne devenir qu’un unique rayon reliant les deux médaillons, puis il y eu une sorte d’explosion silencieuse degageant une énergie incroyablement forte ! Certains arbres plièrent sous la pression…
Deux formes indistinctes, des cavaliers en armure noires et entourés de lumière, surgirent de nul part et se dirigèrent vers les deux elfes…
La suite fut confuse, et Fendrall ne comprit pas comment il parvint à porter son frère jusqu’à Southsore… Une fois arrivé là bas, des prêtres et des paladins s’occupèrent d’eux. Fendrall finit par flancher et tomba dans un coma profond. Heureusement, aux dire des prêtres présent, ce comas ne serait pas mortel. Son esprit avait simplement besoin de se purger de l’incroyable quantité d’énergie négative qu’il avait reçut : Il était d’ailleurs incroyable qu’il y ai survécut ! Aux dire de Shivall, il soupçonèrent l’intervention de Paladins particulièrement puissants…
Shivall se remit très vite. Ses blessures n’étant que physiques, les prêtre de Southshore le rétablire très vite !
Shivall avait tout vu ! Et il avait du mal à y croire… Les Médaillons s’étaient illuminé ! Cela ne voulais dire qu’une chose :
« L’Aîné… »
Etrangement il se sentais mieux qu’avant… Beaucoup mieux même ! Il se sentais comme… Apaisé…
Il prit ses affaires, et, après un dernier regard à son jeune frère, il se mit en route : Il devait prévenir la Fraternité au plus vite, qui sait ce qui pouvait arriver à Alfred… | |
| | | Maêlle
Nombre de messages : 76 Date d'inscription : 20/05/2006
| Sujet: Re: Tout commence par un rêve... Jeu 26 Oct - 22:07 | |
| Elle jeta un coup d'oeil par la fenêtre de sa chambre. Ael était perchée sur un arbre tout proche, Maêlle l'observa ésperant qu'elle lui dirait où était Tik. Elle avait croisé déjà deux fois Mooncall qui lui avait dit que Tik n'allait pas fort... Mais rien de plus. Elle se laissait bercer par les petits bruits de la nuit, et comme ces derniers soirs verraient Tik se faufiler dans la chambre, se laver, vêtir de nouveaux vêtements et repartir. Il était absent... Mais elle savait aussi que la nature des elfes et propice à cette attitude de repli sur soi même. Elle espérait vraiment qu'il finirait par lui parler.
La voix d'Orllanth la fit sursauter. A cette heure, rare était ceux qui étaient debout, et si tel était le cas, le chuchotement était de mise. Pour qu'Orllanth hurle ainsi il devait y avoir deux raisons à cela : un surplus de bière naine ou un pronfond mécontentement. Elle décida de descendre se tenir au courant.
- Quoi ? hurlait Orllanth. - Que se passe-t-il ? demanda t-elle.
Tout à coup elle aperçut l'elfe qui faisait face à l'humain... Shivall !
- Shiv ! Quel bon vent ? - Mauvais plutôt Maêlle... lui répondit-il.
A son regard elle comprit que quelque chose était arrivé... Quelque chose de grave... Mais quoi ? Et qui ?
- Quoi... ?
Orllanth prit la parole, c'était un homme puissant envers qui Maêlle avait éprouvé une grande confiance... Comme tous les membres du groupe Fraternité à vrai dire.
- Maêlle... Alfred... Il s'est... Enfin...
Il y était donc allé ! Quel têtu !
- C'est pas vrai ! Mais quand acceptera-t-il de me faire confiance ? Elle était vexée par l'attitude de son frère. - Que s'est-il passé ? Elle jeta un coup d'oeil à Orllanth qui était assis tout près. - Fendrall était à ses côtés. Ils ont dit qu'ils voulaient Al en échange de moi... Fendrall a engagé le combat... Et tout s'est passé si vite... - Qui "ils" ? - Des réprouvés... - Où ? - Près du Donjon d'Ombreroc mais mes souvenirs sont flous...
Elle décocha un dernier regard à Orllanth et partit dehors faire un tour.
Al s'était donc bien fait avoir... Et mince ! Elle s'en voulait ! Elle avait pensé qu'il serait dissuadé par ses mises en garde mais non cet imbécile s'était jeté dans la gueule du loup ! En même temps elle culpabilisait... Elle aurait peut-être du l'accompagner... Peut-être aurait-elle pu le protéger... Un peu... Mais elle avait écouté les derniers conseils de Tik : rester près de Frater, prévenir de ses déplacements dangereux... Mais après tout vu la présence de Tik ces derniers temps elle ne serait pas là ce serait pareil... Elle l'attendait, patiente... Mais il lui manquait et l'attendre ainsi ne faisait qu'accroître son sentiment de solitude. Elle sentit une présence derrière elle. Se retournant elle vit Shivall. Elle ne savait que dire, quoi faire...
- Shiv, quoi que tu fasses, toi ou même Fen faites attention à vous... Vraiment ?
Elle regarda l'elfe dans ses yeux translucides et rentra dans le local. Orllanth ruminait dans son coin. Il fallait attendre le retour de Yaeve et la prévenir au moins de l'absence d'Alfred. Elle monta le coeur lourd dans sa chambre. La rage ? L'énervement ? Toujours est-il que cela faisait deux bonnes heures qu'elle s'était coupée du monde enfermée dans un bloc de glace... Tout le monde devait être au courant mais personne ne savait par où commencer. Sauf Orllanth qui lui aurait bien foncé dans le tas avec Urumi sur ses talons ! Mais Yaeve prônait un peu plus de stratégie et également rien ne servait d'user ses forces pour rien ! En effet, tout le monde ignorait où il pouvait bien être.
Elle sortit de son bloc de glace, revêtit ses vêtements magiques. Arrivée en bas elle glissa un mot à Etheryl et sortit d'un pas ferme et décidée.
Etheryl, mon ami,
Je pars à la recherche de Tik faute de pouvoir me lancer dans celle de Al. Je te tiens au courant. A bientôt, Maêlle. | |
| | | Alfred
Nombre de messages : 211 Date d'inscription : 12/05/2006
| Sujet: Re: Tout commence par un rêve... Dim 29 Oct - 10:25 | |
| Drefal s’avançait dans l’obscurité. Difficile de définir l’endroit, on aurait dit un vieux donjon désaffecté avec une tour en ruine, ou deux… Le gnome vil pénétrait sous une alcôve en ruine dont l’entrée était gardé par une grille. Les trois réprouvés l’y attendaient. Le guerrier tenait Alfred inanimé dans ses bras. « Vous avez eu un peu d’mal ! Il a fallu que j’vous aide ! » Les réprouvés ne répondirent pas. Drefal avait dû user de sa magie ancienne pour “assommer“ le gnome. Il n’était pas encore très puissant, mais des traces de son ancien pouvoir subsistaient dans ce nouveau corps crée et formé pas la haine qu’il avait su engendrer via Alfred. Il progressait doucement, mais sûrement. Les trois réprouvés à force de volonté auraient pu facilement prendre le dessus sur lui s’ils l’avaient désiré, seulement ces derniers étaient trop avides pour tenter quoique ce soit, et ils vénéraient un être supérieur que nul ne pouvait ignoré, le maître de Drefal. Ce n’était pas vraiment des réprouvés, ils n’avaient pas échappé à la peste du Fléau et leur volonté en était donc altérée. Par défaut, ils reconnaissaient en le démoniste, un supérieur. « Bon… j’vous félicite tout d’même pour l’entreprise. Vous pouvez partir maint’nant. Retrouvez votre “coin“ et pourrissez-y ! - … » Une fois de plus, ils s’exécutèrent. Un petit râle s’échappa cependant du guerrier. Il se retourna et dit : « Le maître fe fouviendras de fa ? - Bien sûr sal’té de goule. Va-t-en maint’nant ! » Les pseudos réprouvés parti, Drefal recula et ferma la grille.
Alfred mis plus d’une journée avant de se réveiller, le démoniste avait usé de toute sa puissance, lui-même avait eu besoin de repos. Le jeune guerrier se réveilla, la main sur le crâne, il constata qu’il était en vie. Il tenta vainement de passer outre la grille, mais rien n’y faisait. Elle était trop haute et les barreaux trop sérés. Une prison parfaite pour gnome. Il pestait contre lui-même. Il s’assis dans un coin, réfléchissant durement à la situation. Il leva les yeux, l’alcôve n’avait plus qu’une partie de son toit, on voyait les derniers rayons de soleil briller à travers les arbres qui s’élevaient au-delà. À en croire ces pins, il était toujours dans la forêt argentée. Sûrement que quelqu’un saurait où le cherchait. Shivall et Fendrall n’étaient visiblement pas là, mais il était effrayé à l’idée de ce qui avait pu leur arriver. Il déglutit… Maêlle était au courant elle aussi, elle viendrait sûrement le chercher… Non… Il ne pouvait pas penser comme ça, il devait s’en sortir tout seul ! Arrêter de compter sur les autres serait un effort appréciable. Tu te reposes trop sur les autres Alfred, c’est ce que lui disait souvent Darnath, son maître guerrier. Il se redressa en regardant fixement vers le haut, il y avait sûrement un moyen de sortir de là… Drefal sorti de l’ombre, il fixa Al’ qui lui rendit son regard. Il ne l’avait jamais vu, mais il ressentait quelques choses en le voyant, un mal être qu’il avait déjà connu, à plusieurs reprises dans le passé… Cette nuit auprès des Grumegueules… « Que… qui est-tu ? cria-t-il. - Tu sais qui je suis. Je suis ton ombre Alfred ! - Mon… Mon ombre ? - Arrête de faire l’imbécile, fit-il en tendant la main, un éclair d’ombre alla frapper Alfred de plein fouet qui fut projeté de quelques mètres. - Humpf… C’est tout ? fit Al’ en se relevant et tenant sa poitrine là ou l’éclair avait frappé. J’ai connu des souffles bien plus puissant t’sais… Comme cui d’Léthon… - Léthon ? Oh… Alors il est sorti du rêve d’émeraude… Intéressant. Et vous bande d’imbéciles, vous avez essayé de le vaincre hein ? » Le guerrier ne répondit pas. L’arrogance ne prenait pas avec lui. En critiquant le démoniste, il n’avait pas vraiment menti, la force du trait d’ombre n’avait pas été si percutante, le recul était seulement dû à sa faiblesse actuelle. Il savait pertinemment ce qui se tenait devant lui sans pour autant mettre le doigt dessus, mais il connaissait cet être, il avait siégé auprès de lui pendant quelque temps… Il le ressentait. « Bien… je vais te dire pourquoi tu es là. Je voulais que tu saches que la menace est grande. Que je vais évoluer et tous vous détruire. C’est aussi simple que ça. Rien ni personne ne pourra protéger l’enfant, surtout pas toi ou Tik… Maintenant que tu sais tout ça, je pense que je peux passer à la suite. - Tu es bien sûr de toi… - Je n’peux échouer. Vous êtes trop faible. Évidemment, je le suis aussi actuellement, mais viendra le moment où je vous surpasserais tous. Vous vous plierez à ma volonté. - Comment peux-tu espérait t’en sortir seul ? C’n’est pas leur combat mais la fraternité sera un obstacle aussi ! - C’est ce que nous verrons. Shivall a déjà bien fait son travail… - Shiv… que lui as-tu fait ?! - Ne t’en fait pas. Il s’porte comme un charme. Et son frère aussi d’ailleurs. Enfin… si j’puis dire… » Alfred se jeta au barreau de rage, donnant des coups de masse dedans, ils pliaient légèrement mais ne cédèrent pas. « Lâche ! Laisse-moi sortir, j’vais te montrer que tu n’es rien ! - Oh… y’a aussi un autre détail que tu dois connaître, je n’suis pas seul. Quzkin, Jhaznagma ! » Une nouvelle fois, des formes sortirent de l’ombre. Alfred reconnu aisément un diablotin ainsi qu’un marcheur du vide. Le premier pris la parole. « Laisse-moi te mettre en pièce !!! Et présente mes respects à mon cousin là… Comment il s’appelle déjà… Azyal ouais un truc comme ça ! » Une boule de feu virevolta, le gnome eut le réflexe de se couvrir avec sa cape en écaille d’Onyxia que Yaeve lui avait donné trois jours plus tôt. Le feu disparu dans une petite fumée noire. Le diablotin dégluti et se ravisa d’une autre tentative. « Des écailles d’Onyxia. Hum… Fascinant, fit un Drefal impressionné. - Et tu n’as encore rien vu ! » Alfred força un peu plus sur la grille, sa griffe plaqué contre deux barreaux, il tourna vivement sa main et le fer grinçait vivement. Drefal recula, Quzkin siffla, Jhaznagma ne broncha pas. Le démoniste cria en démoniaque une phrase étrange et le marcheur du vide d’embrasa, le gnome était maintenant entouré d’une aura protectrice. Alfred avait déjà vu Urumi recourir à ce genre de sortilège, il avait sacrifié son marcheur pour s’offrir une protection. Les barreaux se brisèrent, Alfred était rouge d’effort et de colère. Il brandit sa masse et frappa Quzkin de plein fouet avant que celui-ci ne s’échappe. « Yaaaaa… cria la bestiole. Salopard ! - Vous allez payer pour ce que Shiv’ et Fen’ ont subit ! » Drefal activa ses traits qui percutèrent le guerrier mais ce dernier ne bronchait pas. Il se ruait de nouveau vers le diablotin qu’il écrasa de toutes ses forces. La bête dans un râle de colère et clamant vengeance disparue en s’embrasant. Alfred se tourna vers son opposé. Le regard furibond et plein de colère, mais une colère maîtrisée, le guerrier avait toute sa tête. Drefal senti son erreur, une simple et vielle grille ne pouvait pas l’arrêter. La rage du guerrier se sentait à des milles et des cents. Le vil avait échoué, son maître serait terriblement en colère. Mais il pouvait peut-être compter sur la naïveté du gnome. « Pourquoi Shivall ? » Drefal reculait doucement, sans réelle frayeur mais plein de confusion. Il répondit tout de même. « Il était facile à piéger ! Il a travaillé pour c’t’imbécile de Gravius Tree en pensant faire ce qui était le mieux pour le monde. Je pouvais facil’ment le convaincre pour m’en servir d’appât. - D’appât ? J’suis aussi v’nu pour cette histoire de lumière ! - C’la suffisait pas ! Ta sœur… elle se méfiait trop ! J’ai du trouver autre chose ! Cette lumière, une vulgaire étincelle crée par mes soins, et les mages s’inquiètent de rien. Un passage un soir à Darnassus pour hanter les rêves d’un certain Darnath et voilà parti sur une enquête stupide. - Que me veux-tu ? - Tu es bien plus important que tu l’crois Alfred… il serait une erreur que de te dévoiler ça. - J’me fiche de savoir, j’n’aurais aucune pitié pour un être aussi vil et corrompu qu’toi ! Et je n’vais pas te laisser le temps de prendre des forces crois moi ! » Alfred brandit sa masse, Drefal cria une dernière phrase qui refroidit le gnome. « Shivall vivra bientôt une douleur profonde ! J’me suis servis de son passé à ses dépends, il comprendra sa peine ! Il s’ra bientôt un danger pour vous, moi seul peux l’arreter, si tu m’tue il n’y aura aucun échappatoire ! - Cela n’m’arret’ras pas. Nous avons d’grand soigneurs à nos côtés, ils sauront intervenir ! - Tu te trompes Alfred ! » Le guerrier n’alla pas en son sens, il donna un coup de masse sur la tête de son entité maléfique qui fut projeté sur le sol. Il s’approcha vivement du corps gisant et soufflant et d’un geste vif, lui planta sa griffe ravageuse dans l’estomac. Un rugissement de tigre se fit entendre dans le brouhaha. Et un cri strident mêlant la voix déraillée d’un gnome et celle d’un démon se fit entendre par-dessus.
Haletant, il se dépêcha et tenta de retrouver vainement son chemin vers le donjon d’Ombrecroc. Sa vision était trouble, la rage et la témérité du guerrier s’affaissaient. La faim et la soif lui coupaient les pattes. Il errait dans cette forêt qu’il ne connaissait que peu, en territoire réprouvé. Il aperçut une route, ou plutôt un chemin, il était boueux, la pluie était tombée par ici. Il le prit en direction de ce qu’il espéra être le Sud, il ne reconnaissait rien. Shivall, Fendrall… Il devait les retrouver… Mais combien de temps cela faisait-il ? Il était resté dans l’ombre un jour entier ? Il faisait nuit lors de l’assaut contre les réprouvés, la nuit était de nouveau là… Il n’en pouvait plus… Il suivit le chemin une bonne heure sans rien trouver alentour. Il commençait à avoir des doutes sur sa position géographique puis doucement, il s’affala sur le sol, à bout de force. Il rampa dans le fossé, se disant qu’on le remarquerait moins. Il devait prendre un peu de repos, mais il lui fallait surtout à manger. Il avait toujours son sac à dos, mais il ne contenait ni nourriture, ni boisson. Désespéré, il s’allongea pleinement dans l’herbe et fini par s’endormir. Le réveil du lendemain fut brutal, il sentit qu’on le traînait, une mauvaise odeur arrivée à ses narines. Il leva les yeux vers ce qui le tirait par son pied gauche. Un chien de Tirisfal, créature abjecte crée par le Fléau, n’avait visiblement pas réussi à croquer la plaque qui entourait Al, cette bestiole avait donc jugé bon de le traîner, aussi difficile était la tâche. Le gnome décocha un coup de pied droit au niveau de sa gueule. Les sandales de puissances étaient comme qui dirait solides et portées bien leur nom. La bête lâcha aussitôt prise et voulue s’en prendre à la gorge du gnome, n’ayant pas l’intelligence suffisante pour fuir. Un coup de griffe et le chien était égorgé. Il s’affala mortellement. Au petit jour, Alfred avait les idées plus claires. Cela faisait maintenant trop de temps que ses amis s’étaient faits attaqué, il ne pouvait qu’espérer qu’ils aient pu en réchapper malgré leur état. Il sortit sa pierre de foyer de son sac en lambeaux. Un sac tout neuf, cousu par Belldandy. Quel gâchis… Il lui servirait tout de même, s’était malgré tout du solide ! Il arma sa pierre, épuisé, et fut téléporté dans la capitale des nains. Il ne demanda pas son reste, il prit un petit encas à l’auberge, trouva une chambre sur place et s’endormit… Ses amis, ils les retrouveraient le lendemain. Il ne se rendit pas compte de la durée de sa disparition, trois longues journées s’étaient écoulées. Il entamait la quatrième…
Loin au nord, quelque part dans une forêt profonde entre les plaines de Tirisfal et la forêt des pins argentés, Drefal agonisait doucement sur le sol, jurant et psalmodiant en démoniaque. Une ombre parmis les ombres s’éleva par dessus ses congénères, recouvrant le gnome tout entier. Elle lui parla. Le langage était indescriptible, mais Drefal lui, pus comprendre ceci : « Lève toi serviteur ! Un échec, j’en ai moi aussi connu ! Tu as appris la force de ton adversaire. Alfred est protégé Razkin, par la nature. Ses armes et armures sont imprégnées de magie. Ne sous-estime jamais ton ennemi, surtout quand tu crois le connaître. Relève toi ! Je ne t’ai pas choisi pour rien ! J’ai besoin de son âme pour renaître en ce monde et m’emparer du pouvoir de l’enfant ! Quzkin, relève-le… » Le diablotin sorti de l’ombre elle-même et releva son frère devenu gnome. Puis se prosterna devant le vide se dressant devant eux. Drefal ne dit mot, mais ses blessures s’estompaient étrangement. Il fut le premier surpris. « Ne sois pas surpris serviteur. Ton corps reste une entité démoniaque. L’essence que tu as pris dans le gnome a servit à sa forme, mais je continue de garder tout pouvoir sur toi ! Tu seras donc immortel en ce temps, tant que ton corps ne sera pas réduit en poussière ! - Bien maître… fit le faux gnome en s’inclinant nerveusement. Je réussirais pour vous. - Toi aussi Quzkin, et écoute ton frère ! » Le diablotin effrayé et atterré ne répondit pas et se coucha les mains en avant sur le sol une nouvelle fois. En son for intérieur il rageait de ne pouvoir être considéré, mais il devait respecter le choix de son maître, quel qu’il soit… L’ombre s’évapora sans rien ajouter, laissant les deux compères machiavéliques à leurs desseins… | |
| | | Maêlle
Nombre de messages : 76 Date d'inscription : 20/05/2006
| Sujet: Re: Tout commence par un rêve... Mar 31 Oct - 21:18 | |
| Elle le regardait dormir, paisible. Au moins, son frère était il revenu. Mais Tik... Toujours rien. Mooncall, lui était de plus en plus présent, il la soutenait, l'encourageait et lui disait sans cesse de ne pas s'en faire pour Tik. Mais elle l'aimait. Elle n'aimait que lui si fort, si intensément. Plus les jours passés, plus son coeur se serrait. Perdre Tik, ce serait pour elle, perdre une partie d'elle même. L'avait-elle mal aimée ? L'avait-elle mal compris ? Ou lui, ne trouvait-il plus la force de combattre en ce monde corrompu de plus en plus ? Ne l'aimait-il plus tout simplement ?
Elle regarda son ventre pensive. Un tas de question lui traversa l'esprit : portait-elle toujours leur enfant ? Pourquoi avait-il fait tant de sacrifices, tant combattu pour elle, avec elle si c'était pour l'abandonner alors qu'elle avait tant besoin de lui ? Elle regarda les invitations à leur mariage... Il les avait créés ensemble et avaient laissé la date en blanc afin de pouvoir la déterminer au meilleur moment. Grugni avait accpeté de les unir, elle avait commencé à réfléchir à ses témoins, mais, maintenant... Cela servirait-il encore à quelque chose ?
Un dernier regard à son frère et elle repartit. Elle espérait qu'il ne referait plus de bêtise aussi énorme que celle ci ! Azshara... Elle avait décidé d'y aller, c'est là qu'ils s'étaient avoués leur amour... Elle voulait y aller trouver la force de continuer à croire en l'impossible, à croire en eux... Elle voulait de la force pour continuer ce chemin en ce monde si difficile à vivre. | |
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| Sujet: Re: Tout commence par un rêve... | |
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